mardi 16 décembre 2008

Special thanks

Quelques mots brefs pour ceux qui ont participé de loin à notre déplacement touristique:

à ceux à qui cela rappelera un lointain séjour sponsorisé par l'employeur, ou d'un stage de fin de longues études avec l'aide d'un guide papier bien utile et d'une carte routière indispensable( => assurance tout risque)

à mon banquier local qui a toujours des devices de son pays d'origine (on gagne encore et toujours son business en dollar), mais comme on a tenté de relancer l'économie mondiale, on a aussi tiré sur la CB (et là c'est mon vrai banquier qui s'est refait une santé avec les frais

à tous les amis routards qui nous ont dit du bien sur cette destination

à tous ceux qui se sont inquiétés de ne pas recevoir de nos nouvelles pendant cette période

et pour conclure à tous ceux qui cherche une destination d'évasion, nous ne serions que leur conseiller (et pourtant je n'étais pas l'un des plus motivés avant d'avoir visité

et comme dirait l'autre le vendredi soir : bon vent

samedi 29 novembre 2008

Au départ, nous avons envisagé comme d'habitude de donner de nos nouvelles via une liste de distribution amicale qui n'aurait rien de publicitaire pour vous arracher une signature sur un contrat longue durée non résiliable avant son terme , ou pour vous faire vendre des produits pour améliorer la qualité de vie;

Rien à voir donc non plus avec un spam au seul but de saturer votre mailbox, mais simplement une correspondance adressée à ceux qu'on apprécie, à ceux à qui on ne donne des nouvelles que plus rarement, pour seulement 3 semaines d'escapade dont nous vous raconterions que les faits les plus essentiels.

C'était l'idée initiale, mais...

Un paramètre n'a pas été pris en compte : en effet, au pays de la Silicon valley et des innovations techniques surtout en relation avec les supports informatiques, les nouveautés bougent rapidement;

Ainsi, les cyber-cafés sont devenus d'un autre monde, remplacés par des connexions wifi, accessibles avec son PC portable (désolé, mais on avait déjà assez de poids dans les sacs), ou mieux évidemment par des produits qui te retiennent en liaison professionnelle permanente (c'est nous les blacks maintenant, pas vrai Berry);

Donc, désolé de ne point vous avoir tenu en haleine au cours de notre périple que vous retrouverez détaillé plus loin dans ce blog;

En plus, dans certains coins de nature, il est bon et profitale de savourer pleinement de cet isolement relatif.

lundi 24 novembre 2008

La constitution de ce blog a été réalisée en l'absence de tout support de la part du fournisseur, et donc en utilisant les défauts nombreux de l'éditeur dont je ne recommanderais pas trop l'utilisation (mauvaise gestion des insertion d'images, pagination et création de paragraphe aléatoire, ...)

samedi 11 octobre 2008

Toujours plus à l'ouest


TOULOUSE

Nous voilà donc à l'initiative de Michèle à nous préparer pour aller découvrir l'ouest américain;

Il est vrai aussi que les avantages d'un euro plus fort que le dollar m'aide à surpasser mes à-priori négatifs sur cette civilisation du "moi je suis le plus beau, je suis le plus fort, je suis le maitre du monde"
à laquelle j'ai toujours resisté (c'est pareil avec les allemands)

Comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, je tente la découverte pour juger sur pièce.

Départ, Mercredi 17 Septembre 2008 - (Merci encore à Air France d'être toujours en retard, et d'offrir ainsi une garantie supplémentaire);

Allez, ça mérite bien une coupe de champagne à bord, mais on ne trempera que les lèvres car les bouteilles sont vite vides et Air France doit faire des économies : pas de supplément, et on n'aura pas mal à la tête pour ce vol de 10h30 à la poursuite du soleil (départ à 12h30, pour une arrivée programmée à 15h30 heure locale à destination à San Francisco avec 9h de décallage à gérer).

Dans ce sens-là, on gagne 1 journée.

Sur un ancestral B747-400 pour patienter, on a droit au film collectif (pas d'écran individuel) pour midinettes "sex & the city" : je n'ai même pas mis les écouteurs, juste le temps de jeter un oeil sur Carie Bradshaw, le double d'Angélique baie des anges;
Avec George Clooney, vendeur d'olives reconverti dans l'éducation nationale, je me demande si à Hollywood, je ne vais pas me reconvertir comme impressario de doublures (j'ai aussi little Messi en stock, mais là il me faut une implantation capillaire).


SAN FRANCISCO

"Tiens bon la vague et tiens bon le vent,
hisse et ho Santiano
nous irons jusqu'à San Francisco,
..."
"Hugh", rendons à Hugues Auffray ses droits sur ces paroles ;
Arrivée à San Francisco où les formalités sont exceptionnellement rapides;
Michèle est retenue : pas d'argent déclarée en entrée ???
Zorro la délivre donc des griffes d'une douanière peu amène!!!

L'accueil sur le sol américain n'est pas trés souriant (photo numérique et empreintes digitalisées,sans un mot ni une gentille attention).

Et surtout ne pas faire le malin!

"C'est une maison bleue accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là ont jeté la clé"



Merci à Maxime Le forestier de nous avoir transporté pendant des années si à l'ouest sans décoller.Le bus SAMTRAN nous amène en 1h à la 4th de Mission St, où sans GPS mais avec un bon sens logique de l'orientation (droite, gauche, devant, derrière) pour se diriger vers Market St, on arrive sur Halallie square (inventeur du principe du cable car) aprés avoir croisé quelques mendiants sans-abris (c'est ça aussi l'Amérique) pas trop insistants.

Trouver l'hôtel sur Powell St est un jeu d'enfant vu l'animation concentrée autour du turntable,la plaque tournante du cable car : attraction touristique au patrimoine de l'Unesco[ principe de câbles tendus qui tirent quelques vieux wagons dans lesquels s'entassent essentiellement les touristes pour escalader les collines (là on a affaire à de bonnes montagnes russes - rien à voir avec les 7 collines de Rome) auquel on a installé en bout de ligne un système de rotation manuel (pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple].


L'emplacement de l'hôtel est idéal car les principaux moyens de transport sont aux pieds (cable car, tramways - la ligne F est équipée de vieux tramways récupérés dans le monde maintenus en activité : c'est aussi ça le business, récupérer à moindre frais pour rentabiliser; on a pris un de Milan,
un du Kansas avec la particularité que tout est resté d'origine, même pour ceux des pays de l'est). On tient le coup sans trop de difficulté pour éviter les désagréments du jet lag en faisant la découverte des blocks alentours à pied : Union square, ferry building à l'expression andalouse... ça dérouille bien les articulations ces quelques heures de marche! motivés et euphoriques aussi pour ce 1er jour de vacances...

La réputation de ville fraiche est confirmée (entrée d'air maritime du pacifique).Par chance, le temps dégagé et ensoleillé nous accueille.

A peine arrivé, on relance l'économie US en allant acheter des lunettes de soleil aux grands magasins d'en face complexe impressionnant de magasins sur plusieurs étages que nos Galeries Lafayette paraissent microscopiques à côté.Un en-cas (soupe de légumes, ça existe ici), les sodas sont à volonté (tu m'étonnes qu'ils prennent du volume avec le sucre qu'ils ingurgitent), mais pas la bière ni le vin!!!; et hop au lit.
Il ne restait qu'une chambre avec 2 lits, mais ils sont tellement grands qu'on peut dormir à 2 dans le même (pour nous européens avec nos gabarrits minuscules par rapport aux américains), et ceux-la sont en plus trés haut (pour nous les rase-mottes) et il nous faut prendre de l'élan pour y grimper dessus.Une bonne journée commence par une attente pour prendre le cable car - on n'est pas les seuls à vouloir essayer l'engin pour aller de l'autre coté de la colline à Fisherman's wharf, zone portuaire de plaisance maintenant trés touristiqueoù une particularité locale fait grand bruit et animation en osmose avec la réputation de la ville : les phoques installés dans le port se font remarquer bruyamment, au grand dam des marins qui doivent laisser leurs anneaux à ces mammifères protégés. Retour vers downtown, puis excursion dans le quartier latino à la recherche et la découverte des fresques murales : dépaysement assuré et confirmation de cette ville de style européen où l'atmosphère des quartiers peut changer facilement Russian hill en passant par Lombard street,la rue la plus sinueuse avec sa forte descente à 30% aménagée en 8 virages serrés, où la vitesse est plus que limitée (moins de 10km/h) pour mieux apprécier les plantations fleuries et la vue à découvrir, chinatown - le plus grand hors Asie, financial district et sa tour pyramidale Vendredi sportif (bien que déjà relativement actifs) avec location de VTT
pour s'attaquer non pas aux cols, mais au Golden gate qu'on prend le temps de découvrir par la côte
avant d'y rouler dessus en toute sécurité grâce à une voie piétonne et cyclable bien séparée de la circulation dense;

Il faut cependant rester vigilant par rapport aux autres utilisateurs qui s'entrainent pour le prochain tour de France la tête dans le guidon et survitaminés à l'EPO;

Sans oublié, les piétons touristes qui s'arrêtent quand bon leur semble pour la photo souvenir qui s'impose.



L'approche et le franchissement de ce mythique pont a quelque chose de particulier difficilement explicable.

Son histoire, son imposante stature, sa couleur rouge (sans une seule brume l'enveloppant aujourd'hui), son avenir incertain...


La descente de l'autre côté de la rive nous mène vers Sausalito, quartier chic aux maisons cossues agrémentées de voitures de classe supérieure où cohabitent à l'opposé quelques marins "farfelus"
bricolant et arrangeant des bateaux de façon originale et unique.

Traversée de la baie en ferry pour retourner à Downtown sur les quais jusqu'au stade de base-ball des Giants, une autre particularité, puisque c'est la même franchise qu'à l'autre bout du pays (New York).
Dans la ville de confection du jean de renommée internationale réalisé au départ avec de la toile de Nîmes (cocorico), on continue de relancer l'économie US, mais j'abandonne mes 501, pour des 514.

Cette étape cycliste nous a ouvert l'appétit, nous le ferons local chez Lori's

dans le plus pur style des années 60 (décor avec voiture dans le resto, pompe à essence et sièges de simili cuir de type passagers arrières d'époque, néons colorés...). Le Vendredi soir commence le week-end, plus animé dans les rues, dans les bars et pubs et on se jette un irish coffee à l'écoute d'un concert.

Philippe,
nous t'avons découvert un oncle d'Amérique, au même nom et origines basques qui a réussi dans le commerce avec son bar-resto au nom bien recherché - fallait y penser - de "Pastis


"Pastis par temps bleu, Pastis heureux"

Une autre étape nous attend ce Samedi, aprés avoir escaladé la côte pour aller récupérer la voiture.
En effet, il faut prendre en main cette petite voiture - d'aprés la loueuse (qui voulait surtout nous refiler un modèle plus grand, certes, mais surtout pour un contrat qui lui rapporterait plus);
et la voiture, la plus grande que j'ai possédée jusqu'à présent,
une Chevrolet Malibu (ouais mais sans Pamela) est donc automatique et il faut se faire rapidement à la conduite à l'américaine [les feux et les panneaux de rues sont aprés le croisement, donc il faut rester attentif pour éviter de s'arrêter au milieu du carrefour, ou de louper les directions à prendre qui ne sont indiquées qu'une fois];
Par chance en ce début d'aprés-midi, la circulation n'est pas saturée, et on sort de la ville en prenant l'Oakland bay bridge, pont à voies superposées sans trop de difficulté (j'avais préparé les directions et rues à prendre, c'est indispensable), mais je ne prends pas le loisirs de jeter un oeil touristique, concentré sur la circulation.

Nous laissons à regret donc San Francisco où au moins une journée supplémentaire nous aurait permis de compléter la visite (Japantown, Haigh Ashbury, Castro, les parcs, les musées qu'on n'a pas visités puisqu'il faisait beau - dommage pour Frida Kahlo, ...);
Un autre voyage sera à programmer pour cela.

Chemin faisant, nous découvrons les paysages beaucoup moins citadins où vaquent quelques troupeaux de bovins essentiellement noirs (moins que dans les contrées andalouses);

Cette première longue excursion de plusieurs heures (200 miles) permet de prendre en mains la voiture et surtout à s'habituer à la vitesse qu'il faut respecter pour éviter de faire connaissance avec la police qui veille et qui sort de nulle part.

YOSEMITE
Nous arrivons en ce samedi en fin d'aprés-midi à Mariposa à proximité du parc de Yosemite à la recherche d'un gîte hôtelier que nous ne trouverons pas puisque c'est le week-end et c'est complet (premiers contacts avec un information center, découverte de l'appel téléphonique local gratuit), et nous découvrons donc les joies du KOA, sorte de camping mais sans trop d'emplacements pour les rudes campeurs, mais plutôt une majorité pour les camping-cars (imposants et surement confortables), et surtout quelques cabanons en bois (cabin, au confort élémentaire) que nous allons testés. Comme on est parti léger (à part les gourdes,un couteau et des duvets peu encombrants - 640 gr), nous partons chercher un en-cas dans le village de style burger local, mais sans rajouter les sauces à disposition qui laissent des traces (et pas seulement sur les vêtements).Aprés une nuit fraîche dans la cabanne, découverte du parc en ce dimanche (où les locaux sont de sortie pour la balade) avec d'abord El capitan (connu pour l'escalade), half dome,la vallée, une pause restauration avant de partir pour une balade à remonter la rivière Merced jusqu'à la chute Vernalqui malheureusement n'est plus qu'un filet d'eau à cette époque de l'année; la particularité de cette balade pour nous concerne le chemin emprunté qui est trés correctement cimenté sur un grande partie (pour en permettre un accés plus large surement, éviter les pertes humaines, et les nuisances en tout genre) avant l'ascension finale pour laquelle il faut abandonner les poussettes (et les enfants?!?véridique); dans ce cadre-là, la fréquentation est à la hauteur de l'investissement (on croise beaucoup moins de monde pour faire l'Aneto ou le Vignemale).

Nous profitons du coin pour faire connaissance avec quelques cervidées, et les écureuils(chipmunk) peu farouches, mendiants mais qui peuvent mordre et véhiculer la rage (interdit de les nourrir et de les caresser)mais déçus de ne point avoir partagé une poubelle avec un ours (vivement le retour dans les pyrénées)

Autre particularité du parc est le système de déplacement par navette pour limiter la polution et les troubles de la faune (bon point).

Retour à Mariposa pour manger plus tôt dans une table au standing bien plus élévé (Savoury's,recommandé chaleureusement par des belges qui aiment boire en mangeant!).Départ matinal pour traverser le parc en voiture, accompagnant pas mal de cyclistes sur les "lacets" encadrés de séquoias, sapins, chênes, lac si vaste qu'on en voit pas l'autre bout. On roule jusqu'à LONE PINE, où la réputation d'une table impose un arrêt gastronomique; cependant dans cette ville style cowboy (rue principale avec baraques en bois de chaque côté) au pied du Mont Whitney, sommet le plus haut de la sierra (4481m), le "season" n'est ouvert que le soir; on se contentera donc d'aller au "Totem" en restant traditionnel pour se caler avant d'attaquer la vallée de la mort (si tu y vas le ventre vide, t'as peu de chance de survivre).

DEATH VALLEY
La chaleur se fait vite sentir, montant à 104°F (équivalent 40°C) comme la route d'ailleurs (2000m de dénivellé), mais cela ne rebute pas quelques cyclistes masos qui se sont lancés le défi de la traverser; quelques particularités géologiques comme des dunes de sable de type sahara,des surfaces arides, salées où la végétation ne permet pas de créer de l'ombre que nous trouverons seulement dans l'oasis de Furnace creek, où l'eau de source de la piscine est presque bouillante.On obtient la dernière chambre elle aussi à un prix hot, qui plus est pour une courte nuit car nous allons assister au lever du soleil à Zabriskie point, où l'adresse est connue et fréquentée par quelques courageux férus de photos colorées, à majorité française (les 1ers que nous rencontrons).
LAS VEGAS

La route matinale (donc plus fraîche) nous mène ensuite à Las Vegas à mi-journée, en ce lundi, où 6 congrés sont programmés, ce qui rend plus difficile le choix d'hébergement (bad luck); Direction le "strip" (l'avenue principale en somme) à pied pour mieux s'imprégner dans ce lieu sidérant en plein travaux de construction, où les styles,représentations, et animations font voyager sur place : New York, Venice, Rome antique, pyramide égyptienne et même Paris, ses hôtesses légèrement vêtues, ses bistrots, crêperies,places.Sans oublier le mythe vivant américain Harley Davidson qui a son bar,
quelque peu musée et boutique à la fois où les bikers se retrouvent avec leur engin pour parader.Tout n'est pas du meilleur goût comme ces softails accoutrées de leds bleus que nous ne publierons pas.

Pris dans ce délire à visiter, par l'animation permanente, la foule qui déambule sur les trottoirs, dans les casinos, le bruit des machines à sous et des tables de jeux, les jeux de lumière, la chaleur (il fait aussi chaud que dans la vallée de la mort), le froid de la clim, on en a oublie une règle encore plus appliquée ici : on ne mange pas tard - on ne vit pas à l'espagnole - et on est obligé à 1h de passer chez McDo ( c'est comme une nouveauté en quelque sorte depuis plus de 15 ans que je n'y avais pas mis les pieds).

Ce n'était pas prévu au départ, mais comme il y a tellement de chose à voir, on va changer d'hôtel, et de standing pour aller se mettre au frais dans la pyramide du Luxor, et ce qui est encore plus incroyable, pour le même prix qu'un motel.

Comme on ne s'est pas trop bien callé la veille, on va se calquer sur leur rythme, pour aller au buffet du Monte Carlo, où copieux, qualité et service attentionné riment ensemble, dans un décor nord-africain, surprenant, comme le sont aussi les efforts pour créer une ambiance associée dans les autres casinos :
les lions - des vrais, sont au MGM dans une cage de verre, mais c'est une bande son qui rugit; les gondoles sont au Venetian et les gondoliers baraguinent italien, les pubs de New York sont remplis de chaleureux clients qui descendent la bière en chantant forts, au Treasures island, les pirates s'agitent sabre au vent sur le pont,les jeux d'eau en musique sur le lac du Bellagio battent la cadence; si tu n'ai pas accroc au jeu, tu te laisses prendre à leur jeu du son et lumière. Le soir dans le créneau horaire imposé, on ira au buffet du Luxor parmi les fouilles archéologiques dans le thème de la pyramide.
Aprés cet intermède plus qu'animé, nous partons tranquillement vers notre 1er canyon, plutôt un parc national comme ils disent là-bas;


ZION CANYON

Nous arrivons à Springdale , en début d'aprés-midi pour être tranquille pour chercher un couchage, et là surprise tout est déjà plein;
Reste 2 solutions: retour en arrière à 3/4 d'heure, ou comme le propose Michèle, dormir dans la voiture (ça c'est l'autre surprise) =>la solution retenue.ça nous dégager du temps pour aller faire un petit tour de 2h dans le canyon à la tombée du jour et surtout au calme, car la majorité des touristes sont déjà rentrés (à part 2 ou 3 un peu trop bruyants à notre goût).

Aprés cette nuit "différente", on part en randonnée partant du fond du canyon (différent de la Sierra de Guara, mais quelques rappels de 200m sur falaises verticales seraient sympas à faire (juste à porter les cordes, quoi) pour prendre de l'altitude pour une vue panoramique où le rouge est la couleur dominante (même la route est bitumée de cette couleur);
Chemin faisant, la fréquentation diminue avec les quelques rares difficultés sur le parcours jusqu'à nous retrouver isolés et bloqués momentanément par quelques blocs difficilement franchissables dont les prises ne sont pas évidentes; nous en profitons pour nous ravitailler et sommes rejoints par un américain, style baraqué comme il faut (pas la version hamburger-coca), rien ne me résiste, je passe partout, en force surtout, je vais donc te montrer où et comment on passe, et il s'embarque dans son ascension, donc en force, qui le mène dans un endroit et une position fort inconfortable et reste bloqué (ne pas rire là; pourquoi je n'ai pas fait la photo!!!);Michèle aprés avoir repris des forces, piquée au vif surement par autant de signes ostentatoires de maschisme (on est dans l'Utah), dans un instant de lucidité, analyse le terrain et me fait un passage en finesse que je n'avais pas réussi à prendre et m'escalade la paroi presque trop facilement (là il faut rire);Conclusion de Michèle : vous les hommes, vous avez les biscottos, nous les femmes la cervelle; elle en rigole encore; par contre au retour, la descente de ce passage lui sera beaucoup moins aisée et mes petits muscles lui seront d'un bon secours...Nous quittons donc Zion, les pieds rouges seulement (comme un tennis sur terre battue) pour nous diriger vers un autre canyon sous un ciel menaçant.


BRYCE CANYON

Nous prenons nos marques à Cannonville (je cherche toujours les miss) chez KOA où l'accueil n'est pas terrible (des remplaçants peu sûrs),entre des camping-cars occupés par des anciens au look cow-boys modernes (chapeau, chemise à carreaux,Wramgler,botte, musique de tennessee à donf : ça me rappelle ma jeunesse, le chapeau en moins)
et 2 bikers (barbichette longue en pointe, blouson de cuir et surveste en jean siglés) avec leur bécane Victory, s
tyle Goldwing made in US flambant neuve, concurrençant les Harley.

Comme ce n'est pas à Cannonville qu'on va s'en jeter au moins un, on file vers le village voisin à Tropic, sous les sunlights, pas vraiment puissants dans le coin, pour découvrir la spécialité de l'UTAH, qui est l'état mormon pratiquant leur religion et leurs règles dont 2 principaux points que j'ai retenus : la polygamie (positif, mais quand tu vois comme s'est difficile de satisfaire une femme moderne, imaginez avec 5 ou 6 et la ribambelle qui suit), et l'interdiction d'alcool (négatif évidemment), mais qui est bravé assez facilement;

Ainsi dans un restaurant qui applique, tu te rabats sur la root beer que tu imagines comme de la bière,et là au désespoir tu avales un breuvage dont l'odeur te rappelle le camphre que tu te passais sur les cuisses l'hiver avant de rentrer sur la pelouse (plutôt le champs, parce qu'à notre époque, c'était une autre époque) - c'est une expérience pour nous gaulois (il parait que cela fait un tabac chez eux, et on leur laisse,même avec la crème glacée);

Tu te fais avoir une fois, et le lendemain tu cherches un resto,celui juste à côté par exemple qui vend du vin pour accompagner avec tes ribs, style nos coustellous (à éviter la version BBQ, badigeonnée de sauce qui gâche).Surprenant, les us et coutumes dans ce pays.
Surprenant aussi, la découverte du site de Bryce : vraiment phénoménale avec ces Hoodoos, sorte de stalagmite, de teintes rouges,orangées, rose, jaunes, crèmes et même blanches;Un aperçu de haut, puis une descente dans le coeur du site entre les roches, les falaisesun effet magique supplémentaire avec le contraste du ciel qui se noircit, modifiant les couleurs des Hoodoos;

Nous arriverons juste à nous mettre à l'abri avant le déluge.Les images sont gravées dans nos esprits, tellement c'était exceptionnelà visiter obligatoirement. Journée de transition le lendemain, on the road again pour accéder direction le nord au parc de Arches à proximité du Colorado;
Une inspiration bénéfique nous entraine sur la scenic 12, route certes plus longue et moins roulante, mais aux paysages tellement incroyables encore que je n'ai presque plus de place dans ma mémoire pour les graver;ça monte, ça descend,ça tourne dans tous les sens, ça change de couleurs, de formes, de végétation jusqu'à rencontrer même des paysages de type été indien québécois sur les sommets à 3000m, de civilisation aussi : on fait une halte pour prendre des forces à Escalante, au golden loop, et on se retourne dans un autre siècle avec les cow-boys au comptoir (mais les chevaux ont été remplacés par des vapeurs 4X4), une femme comme tenancière qui ne paie pas de mine, mais qui fait tourner la boutique avec ces messages suivants clairement affichés :
"This is not a burger king, you get it my way or not at all"
"Don't let our sweet smiles fool you, we are cruel & vicious women"
accompagné d'un colt , ce qui a le mérite d'avertir la clientèle;
Toujours là pour vous le raconter, donc on s'est bien tenu à carreau.
ARCHES
On arrive donc à Moab pour prendre possession de notre cabin au KOA aprés avoir traversé une zone désertique sur la route 24,droite sans âme, où Michèle a aperçu les fortifications de Carcassonne (effets secondaires de l'alcool mormon?).

Moab est une ville sportive, avec de nombreuses activités de plein air, comme le rafting sur le colorado, canyonning, VTT, deltaplane, parapente,etc;
Aprés avoir pris des forces dans un resto et sympatisé avec nos voisines de table de San Francisco, Hanna et Delilah, nous nous contenterons de gambader plusieurs heures dans le parc de Arches, qui comme son nom l'indique est parsemené de formes en voûte sous une chaleur de plomb comme à "Khoumak,40° à l'ombre, mais il n'y a pas d'ombre";
Nous fumerons le calumé de la paix sous l'arche des Navajos avec un snake qui me narguait un peu trop (j'ai failli y marcher dessus, et cet enfoiré malgré mes trépignements assourdissants et les cailloux balancés, ne se bougeait pas, nous barrant le chemin de tout son long : j'ai pris sur ma phobie et mon sang-froid, (exceptionnel dans ce cas-là) pour le faire partir lentement; ce n'est que retrospectivement que j'en ai eu les frissons, mais je n'ai pas fini pour autant le parcours au pas de course (une victoire pour moi;)).Vous comprendrez facilement l'absence d'image pour ce moment-là.



MONUMENT VALLEY

Direction le Sud pour aller sur le territoire restreint des Navajos qui ont perdu plus que leurs plumes dans les chevauchées fantastiques et la charge héroique de John Wayne que John Ford a immortalisé sur pellicule en mettant en valeur les paysages de pitons rocheux aux teintes ocres parmi les plaines désertiques;Le coucher de soleil mérite le coup d'oeil, une fois que la poussière retombe avec le départ des derniers chevaux vapeurs modernes.




Au passage, nous avons fait un détour peu couru par les touristes dans la Valley of the gods qui le mérite vraiment,
un crochet par le goosenecks pour admirer les méandres tortueux de la rivière, le contraste étant saisissant.
Pour se remettre de ces émotions, nous méritons un bon réconfort au Mexican hat steak house, où le système à balancier unique pour une cuisson en douceur des pavés de beauf énormes est presque aussi souvent photographié que les paysages alentours, et les quelques bières descendues vaudront à Michèle son surnom Navajo "descente de bière facile".
Le lendemain, nous traverserons une bonne partie du territoire Navajo, nous arrêtant déjeuner avec eux à Kayenta,où plusieurs avaient surement été figurants sur quelques scènes d'anthologie;
Ce parcours sera accompagné de musique qui me rappelera les années radio-libres quand j'officiais avec Serge, Louis-Pierre,Olivier,Isabelle, Corinne, Eric&Gilles...sous mon pseudo d'artiste "Jean-François Hilton" (je pourrai être le père de Paris) sur les ondes de Fréquence Agora, 100.5 en FM et stéréo pour "Memory music", émission pendant laquelle je diffusais de la musique américaine des années 70, dont mon jingle d'intro était "Apache" des Shadows.

25 ans plutard, on peut considérer cela comme un pélérinage aux sources.


En arrivant à Flagstaff, un autre monument de la découverte de l'ouest fait une apparition sonnante et trébuchante:
"et j'entends siffler le train,Que c'est loin où tu t'en vas"

Ces convois d'une longueur infinie, chargés de conteneurs superposés, tirés par plusieurs locomotives, filant vers le pacifique nous accompagneront souvent

WILLIAMS

Petite bourgade où une des attractions est justement une vieille locomotive qui tractant quelques wagons de temps en temps pour Grand Canyon;Outre sa position à une heure de ce site mondialement connu,Williams se trouve sur la route 66quelques établissements perpétuent cette nostalgie à la découverte de l'ouest.C'est à Williams aussi que nous rencontrerons les premiers cow-boys des temps modernes, c'est-à-dire des écervelés qui portent à la ceinture un ou deux pistolets pour affirmer leur virilité;
Nous éviterons les regards trop insistants (ça flatte l'égo) ou les remarques désobligeantes pour ne pas ramener un "pruneau" comme souvenir de notre périple.

Nous jouerons les cow-boys dans l'esprit pionnier, en nous grillant des pièces de beauf sur le BBQ avec conserves de chili accompagnés de vin rouge californien (version moderne à la frenchie).

GRAND CANYON


L'impression du site sera mitigée par la présence de la foule, par le temps couvert, par les travaux en cours, par l'obligation de reserver à l'avance pour descendre jusqu'au colorado (randonnée impossible à réaliser dans la journée).Il est incontestable, cependant, d'avoir à faire face à un phénomène géologique spectaculaire
qu'il faut bien organiser pour en profiter pleinement,comme fût la rencontre avec les bénévoles postés sur une corniche isolée recensant les oiseaux du secteur de Yaki point.



ROUTE 66Pendant presque un siècle, la route 66 était la grande route commerciale et touristique principale qui traversait d' un coté à un autre des Etats Unis de la côte Est (de Chicago) à la côte Ouest (Los Angeles). Pendant ces années, la route 66 a gagné une image presque mythique qui est toujours en mémoire. Ces années de gloire et la plus part de son parcours sont presque disparus, victimes du progrés et des autoroutes, mais sa nostalgie est devenue une attraction populaire fort bien entretenue grâce aux boutiques de souvenirs, aux bars toujours décorés d'époque, aux vieilles voitures retapées ou en attente de lifting (sans botox), aux quelques villages quasiment abandonnés sur un parcours où il ne faut pas tomber en rade;SELIGMAN

C'est sous la pluie que nous nous aventurons sur un tronçon de cette route mythique où aprés Williams,notre premier arrêt à Seligman tombe à pic pour une journée de rassemblement de la fête locale avec rassemblement de voitures, repas d'ambiance clôturant l'élection de la miss avec laquelle je pourrai poser et même embrasser à sa demande (si, si!!!) , sans en demander l'autorisation à G.De Fontenay. Sur cette portion du tracé
Nous continuerons à travers les contrées d'indiens accompagnés par les diligences modernes (de longs trains de marchandises) jusqu'à une particularité française qui nous impose une Halte:


BAGDAD CAFE

Village abandonné, enveloppé de sable soufflé par le vent portant herbes sèches virevoltantes, un paysage de farwest nous amène à Newberry springs
à la recherche des décors du film nominé aux oscars pour la bande son et au César du film étranger en 1989;Nous arrivons sur les lieux par hasard, sans aucune indication, où seule l'enseigne au-dessus de la porte annonce l'endroit;
Point de réservoir que nous retrouverons par terre au bord de l'I40, ni d'appentis où se trouvait le bureau de Brenda, ni de grands poteaux d'acier supportant l'auvent;
On ne peut pas dire que la communication soit le support principal du propriétaire des lieux qu'il a cependant renommé (c'est mieux que Sidewinder cafe qui allait bien avec le cadre des lieux auparavant) pour conserver une certaine notoriété auprés des touristes Français cinéfiles, qui doivent cocher ce lieu comme indispensable et incontournable à leur séjour;

En effet, un nombre impressionnant de cartes de visite, épinglées sur un panneau, de t-shirts, de badges accrochés sur les murs, et de livres d'or remplis divulguent l'origine des visiteurs Français (dont on n'a presque jamais rencontré de traces ailleurs sur notre parcours);

Aprés avoir taillé une bavette avec le boss, discret au départ et bien plus affable en suite (entre autre, nous indiquant qu'une vingtaine de pompiers français en harley avait déjeuner là aujourd'hui), quelques photos souvenirs, une bière pour la route, direction Barstow qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable, si ce n'est l'anecdote gastronomique dans cette ville amorphe pour un samedi soir (Cabrel n'a pas dû s'inspirer ici); A part les burgers, peu de choix si ce n'est ce "pizza palace" où semble-t-il toute la population de sortie se donne rendez-vous ce soir-là;A voir les coupes et les photos d'équipe de foot féminin qu'ils sponsorisent surement, le retour sur investissement est garanti!!!

LOS ANGELES

Le périple touche à sa fin, et aprés les routes désertes et une certaine tranquillité ambiante, nous approchons du but, et le changement se fait inconstablement sentir : routes énormes dans tous les sens à partir de San Bernardino, traffic trés dense, une organisation à mettre en place et une décision stratégique à prendre rapidement s'impose pour bien se diriger (Michele comme pilote, Patrick au GPS).

Avant de rentrer, nous décidons de séjourner au bord du pacifique et notre point de chute sera Newport beach à proximité Sud de L.A, station balnéaire à la fréquentation aisée à en voir les yatchs et maisons le long de la plage.
La halte repos permettra à Michèle d'admirer les surfeurs en action sur les petites vagues, et aux bars où tout le monde se retrouve pour ce Monday sport à partir de 19h : toutes les télés sont allumées, les bars se remplissent et s'animent correctement, il faut avoir les yeux sur plusieurs écrans qui diffusent en même temps plusieurs sports différentspour en définitive assister à la défaite de L.A contre les Red Sox de Boston au Base-ball.

Enfin, Mardi sera consacré à la découverte des quartiers de Venice, côté mer et côté canaux, et Santa Monica, côté mer (toujours pas de Pamela), et côté street commerciale et piétonne (la 3rd)!!! Départ à l'aéroport, aprés avoir photographié l'importante communication pour l'arrivée de l' A380 à L.A avec Qantas (c'est à signaler car pas trés chaud avec les français). Les formalités à l'enregistrement me réservent quelques sueurs froides car l'hôtesse me retient mon passeport et disparait une bonne dizaine de minutes avant de m'informer que je suis sur la liste du F.B.I (regardez le prochain épisode pour voir le sort qui m'attend de la part de Jack Malone).
Aprés une longueur interminable de contrôle (il ne faut pas arriver au dernier moment à l'embarquement, autrement vous prenez le prochain vol s'il y a de la place), retour at home dans des conditions difficiles (problème de conditionnement d'air dans notre zone, et la chaleur me fait suffoquer tellement que je ne pourrais rester à ma place pendant une bonne partie du voyage -c'était un Boeing).Cela n'empêchera pas Michèle de son côté de visionner quelques films.


En conclusion, ce voyage qui n'était pas une priorité ni une fin en soi, s'est avéré être une bonne destination agréablement dépaysante avec de nombreuses idées reçues quelques peu modifiées.

LES GENS

La grosse surprise vient de la plupart d'entre eux, qui sont cordiaux, chaleureux, polis et pas seulement avec les touristes, même entre eux, sans intérêts particuliers, mis à part les serveurs qui gagnent leur salaire grâce aux pourboires des clients qu'ils doivent donc satisfaire au mieux;
Sans oublier les pointes d'humour,
Les anecdoctes sont nombreuses comme celle dans un restaurant de Moab, où une cliente reçoit un énorme gâteau qui entrainera de toutes les tables du secteur un commentaire public, ou encore un client d'une épicerie de nuit qui nous voyant chercher sans succés nous trouvera le produit en question.
Que leur espoirs ne soient pas sans lendemain.


L'autre grosse surprise est de poids concernant l'aspect physique qui est bien entretenu à San Francisco et à L.A, mais qui prend du volume rapidement dés qu'on s'en éloigne, et quand tu les croises, tu te remets à faire du sport et à conserver une alimentation la plus équilibrée possible.

LE TRANSPORT

Tous les types d'engins sont dimensionnés à une autre taille:
Les voitures évidemment sont bien plus grandes, grosses et plus goulues que nos autres
Les motos, surtout les Harley, les japonaises se font discrètes, sont au paradis avec leurs routes taillées sur mesure pour partir se balader cheveux au vent (le casque semble en option)

Les camions ont des cabines impressionnantes pour tirer leurs remorques

Les RV, camping-car, solution souvent retenue pour s'évader pour le week-end ou pour les plus longs séjours

Les combis, enfin, pour tirer la voiture et servir de roulotte tout confort

Sans oublier, tous les véhicules d'un autre autre temps qui sont soigneusement restaurées

Transport collectif de luxe

Modèle unique

Version sportif discret
LES BIERES

Aprés l'effort, le reconfort mérité